Arnold & Willy
Arnold & Willy

5 secrets sur le générique d’Arnold et Willy

Si la série « Arnold & Willy » a été diffusée dès 1978 aux Etats-Unis, elle arrive en France sur TF1, le 3 octobre 1982. Nous découvrons alors les aventures de Monsieur Drummond, veuf milliardaire qui décide de s’occuper des enfants de sa gouvernante, alors en fin de vie. Du jour au lendemain, il s’occupe d’Arnold et de Willy qui découvrent alors une vie bien différente de celle qu’ils menaient jusque là. Chaque épisode se termine par une morale sur la force d’être différent. Le générique a marqué plusieurs générations et nous sommes aujourd’hui encore tous capable d’en chanter une partie ! Voici quelques révélations sur l’un des génériques les plus populaires et les plus forts des années 80.

De l’anglais au français

Le générique original a pour nom « It Takes Diff’rents Strokes ». Il est écrit et chanté par le compositeur Alan Thicke (père de Robin Thicke interprète du titre au succès mondial « Blurred Lines en 2013 » et par son épouse de l’époque, Gloria Loring.  Alan a composé et écrit bon nombre de génériques de séries, notamment « Drôle de vie ». Au début des années 80, la grande mode en France était de traduire les chansons de ces séries à succès étrangères, en français. Ce sera Jean-Pierre Jaubert qui s’attèlera à l’adaptation française de la série ainsi qu’à la partie chantée. Et oui, c’est bien lui qui nous a embarqué avec ses « Les apparences et les préférences ont peu d’importance… Acceptons les différences ! »

https://youtu.be/lRNCLUBJk08
Le générique français d’Arnold & Willy.

Un titre inspiré par… Mohamed Ali !

Selon le « Yale Book of Quotations », le titre de la série tire ses origines dans une interview donnée par Mohamed Ali en 1966. “Different strokes for different folks” trouverait son équivalent français avec l’adage suivant : «  Tous les goûts sont dans la nature ». Avant de s’arrêter sur cette expression, les producteurs de la série voulaient lui donner le nom suivant : «  À 45 minutes d’Harlem ». Concernant le marché français, au final, ça ne change pas grand-chose puisque la série ne portait pas le nom de « Diff’rents strokes » mais bien celui d’ « Arnold & Willy ». 

Photo de: Paul Drinkwater/NBCU Photo Bank – Episode 7 « The Hero », diffusé le 24 octobre 1979.
Ci-dessus : Gary Coleman (Arnold Jackson), Todd Bridges (Willy Jackson) et Mohamed Ali dans son propre rôle.

La série accusée… de racisme à cause du générique !

Si « Arnold et Willy » est apparu dans une Amérique sortant tout juste du racisme, son ambition de présenter des scénarios où les blancs et les noirs vivent en paix n’a pas toujours été entendue suivant les bonnes intentions initiales. Certains voient dans le générique d’ »Arnold & Willy », un suprémacisme blanc, laissant penser à une vision de cette harmonie imposée par les américains blancs. Pour eux, le générique montre bien les différences entre blancs et noirs. La version américaine propose les paroles suivantes « un homme est né, un homme de moyens » et nous voyons M. Drummond sortir de sa limousine dans son costume trois pièces. Ces « spécialistes » vont plus loin et se demandent comment   M. Drummond est devenu riche. Le générique pose simplement les choses et nous demande de l’accepter :  Lui est riche et les autres sont pauvres, en gros… C’est la vie. Dans la chanson originale, voilà ce qui est dit : « Peu importe que vous n’ayez pas beaucoup de biens. Ils auront les leurs, vous aurez les vôtres et moi les miens et ensemble tout ira bien ». Autrement dit, tant que tout le monde restera à sa place, tout ira bien. Si cette théorie est vraiment tirée par les cheveux selon nous, elle a été posée et certains y croient dur comme fer. Et si on voyait plutôt « Arnold et Willy »  comme une série familiale essayant de sensibiliser sur le thème du racisme ?

La famille Drummond au grand complet

Pas le droit !

Dans le générique de la saison 1 d’ « Arnold & Willy », un gros plan d’un bâtiment New Yorkais est filmé en gros plan. cet immeuble, sensé être celui de M. Drummond n’apparait que dans la première saison. Pourquoi ? Tout simplement parce que ces images ont été tournées de ma mère « clandestine » sans demander l’autorisation aux propriétaires et bien sûr, sas es payer ! Du coup, l’immeuble a disparu du générique dès la deuxième saison. mais si l’envie vous dit d’aller voir à quoi il ressemble aujourd’hui, rendez-vous au coin de Park Avenue, à l’angle de la 79ème rue dans Manhattan !

La dernière saison a eu un nouveau générique

La huitième et dernière saison de « Diff’rents Strokes » a légèrement modifié son générique avec des instruments supplémentaires et un rythme bien plus moderne. Même si au final, les non-fans n’y verront que feu…

Photo Promo de la saison 2 d’aroid & Willy – Dana Plato (Virginia Drummond), Todd Bridges (Willy Jackson), Gary Coleman (Arnold Jackson), Conrad Bain (Philip Drummond) et Charlotte Rae (Edna Garrett).(Photo de Herb Ball/NBC/NBCU Photo Bank)